Les Humeurs de Lalie: Les Guignols "Un p'tit tour et puis s'en vont"

Le monde tourne à l'envers et les nouveaux actionnaires de Canal + ne savent plus quoi inventer pour tuer l'esprit Canal +. La semaine de la mort d'Alain Degreef, la rumeur est presque irréel, elle sent le canular, pourtant par la bouche de Vincent Bolloré, les guignols ne devraient plus nous enchanter à la rentrée !

Les guignols sont le symbole de la parodie intelligente, subtile, comment peut-on penser à les évincer ? Tel un symbole de "L'esprit Canal" ces personnages en latex font l'unanimité et surtout ont la seule bonne audience de la chaîne avec "Le petit journal". En fait, on ne comprend pas les motivations de Mr Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, il semblerait qu'il n'est pas un brin d'humour. Après l'attentat de Charlie Hebdo, la mort de Degreef, cette rumeur n'annonce rien de réjouissant et lève un élan de solidarité énorme sur les réseaux sociaux #Touchepasauxguignols. Quelques politiques ou personnalités ont réagi rapidement pour la survie des Guignols.
Alain Juppé ‏@alainjuppe

J'aime me voir dans @LesGuignols. Nous avons besoin d'eux. #LesGuignols

Cécile Duflot ‏@CecileDuflot

C'est qui le bol...os qui veut arrêter @LesGuignols ? Un actionnaire qui n'aime pas l'ironie... pas rassurant... #TouchePasAuxGuignols

En lisant tous ces tweets, on se rend compte que même les parodiés défendent la moquerie et font preuve d'autodérision, ce qui est plus qu'un symbole.
Comment peut-on, et ça depuis Jean Marie Messier, torturer à petit feu ce qu'entre autres deux hommes de talent Lescure et Degreef ont forgé, sublimé avec leur cœur et leur savoir faire ? Comment au lendemain de la mort d'un d'entre eux peut-on laisser entendre la fin de ce qui a été son rêve, son ambition, son sacerdoce ?
Comment peut-on juste penser qu'il va y avoir 300 personnes au chômage à la rentrée, socialement un désastre.

Les guignols de l'info sont nés avec nous, font partis du paysage audiovisuel et là où la crise fait ses ravages, sont dans la vie de beaucoup, une parenthèse de bien être, de rire, d'évasion...La décision d'un seul homme entraîne parfois le ridicule d'une situation, et devant l'ampleur des réactions, on a peine à croire au canular ou au Buzz pour rebondir. Serions nous progressivement entrain de glisser vers un lendemain, sans humour, triste et ennuyant ? Le rire va t-il finir par être taxé sous peine de menaces, la liberté d'expression, la caricature seront bientôt le vocabulaire interdit sans modération...