Ce village en bord de mer, mon papa y est né et grâce à la construction d'une petite maison modeste que ma grand mère a réalisée, nous avons pu profiter de cet endroit paisible et harmonieux, pendant nos grandes vacances. Cette maisonnette est devenue le paradis de toute la famille, en fait un véritable moulin, quand j'y repense, où se croisaient cousins, cousines, tantes et oncles, grands parents et amis...Que de repas, d'éclats de rire, de coup de gueule, d'instants gravés dans nos mémoires. Mon enfance bercée par les vagues de la plage des Godelins, par le soleil doux mais capricieux, par la bruine du 15 août, par des heures de plage à bouger, à nager, à naviguer...Quand je retourne dans mes souvenirs, mon enfance et mes vacances à Etables sur Mer m'envoient de belles images et de la joie...
Aujourd'hui, je ne m'y rends qu'une fois par an et pas régulièrement, voilà bientôt 5 années que je n'y suis pas allée l'été. Chaque saison à son charme, entre le mouvement et la population multipliée par 4 ou 5 l'été et le calme et la sérénité de l'hiver, les balades, le bourg, la plage tout est parfait...
Etables sur Mer est mon oxygène, mon essence, ma nécessité. Lorsque j'arrive en ces lieux, je pense mes parents, vacances, repos, plateau de fruits de mer, plage, balade etc...Mon havre de paix m'ouvre ses bras, la maison de mes parents et le petit cabanon dans le fond du jardin où mon époux et moi déposons nos valises, trois petites pièces où je ressens mes racines et où l'air pur et sain nous envahit tel une douceur ouatée, immaculée, comme un cercle de protection, là rien ne peut m'arriver, à part vivre et profiter de chaque instant tout simplement. Paradoxalement, je ne pourrai pas y vivre au quotidien, et c'est sans doute pour cela que mes parenthèses bretonnes me sont indispensables et que je n'y puise que du bonheur, en ayant mon quotidien ailleurs "bien que mon quotidien Sénégalais n'est pas non plus un véritable quotidien" je perçois mes présences séquentielles en Bretagne comme un cadeau, j'inspire l'iode, j'aspire à ma sérénité, une belle énergie pour reprendre mon chemin.
Etables sur Mer comme un moment arrêté, une escale essentielle à mon équilibre, je sais que cette année sera une année sans Bretagne, c'est sans doute pour cela que plus on approche de septembre et plus mes journées sont laborieuses, pesantes et oppressantes. Pas d'escale en 2015, mais la satisfaction et l'espoir de m'y rendre dès que possible...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire